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Port de Lorient

Avant propos

2ème port de commerce breton et 13ème port français en 2010 avec un trafic global de 2 660 000 tonnes de marchandises, le port de Lorient Bretagne Sud contribue à accroître par l’investissement la compétitivité des entreprises régionales dans un contexte de mondialisation des marchés.

Petite histoire du Port de Lorient

Fin XIXème-début XXème, les bateaux de pêche de Lorient accostent dans le bassin à flot et l’avant-port, tout comme les navires de commerce  et de transports de voyageurs. On compte de nombreux sardiniers (petits voiliers), qui pêchent de mai à octobre, et font sécher les filets de sardine dans leur mature.
En 1889, une criée aux poissons est créée à l’endroit où se trouve aujourd’hui le bâtiment de la Thalassa, Quai de Rohan. Au XXème siècle, les chalutiers à vapeur, à grande cheminée, se substituent aux voiliers. Ils vont pêcher jusqu’au Maroc, à des profondeurs de plusieurs centaines de mètres. Mais de retour à Lorient, ils prennent trop de place…

Une enquête d’utilité publique lance l’idée de construire un nouveau port de pêche. Le maire de Lorient Louis Nail (maire de 1904 à 1912) confie le projet à Henry Verrière, ingénieur des ponts et chaussées. Ce dernier choisit Keroman comme lieu d’implantation. Coût total : 320 millions de francs, dont 60 millions de francs versés par l’État. Critiqué car très coûteux, le projet est défendu à la Chambre des députés par Alphonse Rio, élu du Morbihan, puis sous-secrétaire d’État à la Marine marchande. 
Un frigorifique est mis en service en 1921 pour la fabrication de pains de glace qui étaient concassés et livrés à bord des bateaux.

Tout beau, tout neuf, le port de pêche de Lorient-Keroman est inauguré le 17 juillet 1927, en présence de Fernand Bouisson, président de la Chambre des députés, et André Tardieu, ministre des travaux publics. Le slipway (plan incliné permettant de mettre les bateaux à l’eau) est mis en service en 1932. Le charbon est entreposé sur le môle sud-est, qu’on appelle encore aujourd’hui « quai à charbon ». 
L’équipement est très novateur pour l’époque, et dope l’activité des pêcheurs.
Lorient devient le premier port de pêche de la façade atlantique. La production débarquée passe de 15810 tonnes en 1928, à plus de 28 455 tonnes en 1939. Les équipages montent de 1460 à 1997 hommes. Quais, halle au poisson, magasins à marée, voie ferrée… Tout est pensé pour faciliter la vie des acteurs du port. 60 maisons de mareyage s’y implantent, ainsi que des ateliers de transformation, des conserveries, des entreprises de construction navale et de maintenance.


Le Port aujourd'hui

Dans le cadre des lois de décentralisation et depuis le 1er janvier 2007, le Port de Lorient-Keroman est propriété de la Région Bretagne. Elle a concédé l’exploitation du port à la Société d’économie mixte de Lorient-Keroman (SEMLK), dont Lorient Agglomération est actionnaire majoritaire. À ce titre, elle est impliquée dans les orientations et les financements des projets d’aménagement au service très direct de la filière pêche. Au quotidien, la SEM Lorient-Keroman est en charge de l’exploitation du port.

Par ailleurs, afin d’assurer le financement de la restructuration et la modernisation du port de pêche, un syndicat mixte a été créé. Il réunit le Conseil Général du Morbihan, la Région, et  Lorient Agglomération. Ces différents partenaires se sont engagés sur la réalisation d’un premier plan pluriannuel d’investissements d’une période de 5 ans, de 2007 à 2011 pour un montant de 10 M€ de travaux, dont 1,82 millions d’euros pour Lorient Agglomération, sous forme d’une subvention annuelle.